IWRA World Water Congress 2008 Montpellier France
5. Water Governance and Water Security
Author(s): Nabila Abbad
Stéphane
Mounier
(1)USTHB Faculté de Chimie B.P 32 El-Alia, 16111
Bab Ezzouar, Alger
(2)Laboratoire PROTEE - CAPTE Université du Sud Toulon-Var,
BP 20132 83957 LA
GARDE Cedex, France
Keyword(s): Fluorescence,
MEEF, Substances Humiques, Matière organique
Article: PDFPoster: PDFAbstract La matière organique, présente dans les eaux, joue un rôle majeur dans
le processus biochimique et dans la mobilité des polluants et peut être observée grâce à ses propriétés optiques. Ces
dernières permettent d’établir des empreintes fluorescentes pour divers groupements chimiques présents dans la
matière organique naturelle (MON).
La fluorescence totale tridimensionnelle, s’est avérée être une méthode
extrêmement puissante pour caractériser et différencier les masses d’eau naturelles. L’analyse d’échantillons
provenant de différents types d’eau (lacs, rivières, estuaires ou océans) ou d’origines géographiques distinctes
conduit, en effet, à l’obtention de spectres sensiblement différents. Ces différences dans les propriétés de
fluorescence de la matière organique dissoute suggèrent des différences dans sa composition en fonction de son
origine. Ces substances qui présentent la propriété remarquable de fluorescer sont responsables de la couleur de l’
eau et sont constituées de groupements fonctionnels présentant des propriétés de fluorescence caractéristiques,
nommés fluorophores, de structures apparentées aux acides aminés (tyrosine ou tryptophane) ou aux substances
humiques (SH) terrigènes ou marines.
Ce travail a pour objectif d’une part, de caractériser, par fluorimétrie, la
MON des échantillons d’eau prélevés dans la région de métropolitaine de Fortaleza, située au Nordeste de l’état de
Ceara (Brésil). Les affluents étudiés sont Rio Coco et Rio Pacoti. Ces deux types de milieu fluviatile subissent des
altérations diamétralement opposées. L’étude des propriétés spectroscopiques de la MON permettra d’autre part,
de suivre les différentes phases de son évolution correspondant au passage de l’amont de la rivière à un écosystème
de mangrove et enfin au milieu marin.
Pour la caractérisation de la matière organique, les eaux de fleuve, sont
analysées par des matrices d’excitation et d’émission de fluorescence (MEEF).
Les maxima d’intensités de
fluorescence relevées au longueurs d’onde d’excitation et d’émission de fluorescence des spectres d’émission
obtenus sur 3D matrices d’excitation et d’émission de fluorescence (MEEF), indiquent que deux sortes de
fluorophores sont distingués : ceux de type C a qui on a attribué un caractère humique, et ceux de type A à qui on a
attribué un caractère fulvique.
Un moyen de définir la qualité de la matière organique fluorescente est d’utiliser le
rapport des intensités de fluorescence des pics A et C. L’étude de ce rapport permet de caractériser de manières
plus précises les deux types de fluorophores. Il est possible de les associer à des notions de maturité de la MON.
Les fluorophores C semblent associés à une MO plus vieille, polycondensée, une MO de type humique. Les
composés de type A, semblent associés à une MO plus jeune, peu aromatique, de type fulvique.