Programme OS1m Water quality 1 abstract 877
QUALITE DE L’EAU DE L’OASIS DU RIO MENDOZA
(ARGENTINE)
Author(s): Méthodologie et étude de cas : la quatrième zone agricole
Author(s): Emilie Lavie, José A. Moràbito,
Santa E. Salatino
Emilie Lavie1, José A. Moràbito2-3,
Santa E. Salatino3
1 : Doctorante-ATER en Géographie - Laboratoire de Géographie Physique Appliquée,
Université de Bordeaux 3, Domaine Universitaire, 33607 PESSAC, France - 0033 5 57 12 10 72 –
emilie.lavie@yahoo.fr
2 : Professeur de la Faculté de Sciences agricoles, Université Nacional de Cuyo, Alte
Brown 500 (5505) Chacras de Coria, MENDOZA, Argentina jmorabito@lanet.com
3 : Ingénieurs
agronomes de l’Instituto Nacional del Agua. Belgrano 210 Oeste, 5550 MENDOZA, Argentina. 0054 2614 286
993 cra_riego@lanet.com.ar
Keyword(s): Pollution phosphatée, salinisation, qualité de l'eau, pollution domestique, pollution
urbaine, pollution industrielle, oasis, irrigation, Mendoza, Argentine.
Article:
Poster:
Session: OS1m Water quality 1
Abstract L’oasis du Rio Mendoza est située dans le désert du Cuyo argentin, où il
ne pleut que 200 mm en moyenne chaque année, l’agriculture n’est donc possible que par la dérivation des eaux du
Rio Mendoza, qui apporte l’eau de fonte des glaces et neiges de la cordillère andine toute proche. De fait, en aval
d’une agglomération de près d’un million d’habitants, une oasis moderne produit vigne, fruits, olives et légumes,
transformés ensuite dans l’important secteur industriel de la banlieue de Mendoza. Le réseau superficiel d’irrigation
se compose de nombreux canaux, drains et collecteurs, qui alimentent en eau six zones agricoles. Parmi celles-ci, la
quatrième, la plus au nord mais aussi la plus basse, est connue depuis longtemps pour ses problèmes de salinisation
des sols et de la nappe phréatique. Dans le cadre d’un projet commun, et cofinancé par le SECTYP (UNCuyo), l’
INA (Mendoza) et le LGPA (Bordeaux), ont été effectuées une série de mesures des concentrations en nombreux
polluants chimiques, bactériologiques et physiques, avec un objectif de diagnostic à la fois temporel (2003-2007) et
spatial (de l’amont à l’aval du système). Parmi les résultats, la pollution par les phosphates de cette quatrième zone
nous a particulièrement interpellée.
Trois explications principales peuvent être données ici.
- Une
pollution urbaine : la quatrième zone agricole est alimentée par le canal Cacique Guaymallen, le plus grand canal de
l’oasis, qui traverse toute l’agglomération. Ce canal reçoit ainsi toutes les eaux de la ville, arrosage des jardins,
égouts, huiles de moteurs, essence, beaucoup de macro-déchets (poubelles), mais aussi les effluents domestiques
des quartiers informels directement rejetés dans les canaux.
- Une pollution domestique : la station d’épuration
des effluents domestiques Campo Espejo reçoit la moitié des effluents domestique du Grand Mendoza et traite les
eaux par simple lagunage. La législation exige que cette eau sommairement traitée irrigue une zone ACRE (Aires de
cultures restreintes spéciales). Or, quand les effluents domestiques apportés par la ville dépassent la capacité des
bassins de décantation, les surplus sont renvoyés dans le canal Jocoli (branche du Cacique Guaymallen) et
participent à l’irrigation de la zone 4.
- Une pollution industrielle : de nombreuses bodegas (industries de
vinification aux effluents généralement phosphatés) se sont installées sur les rives du canal Pescara, ce collecteur qui
irrigue pour partie l’est de la zone 4. Le Département Général d’Irrigation et le Ministère Provincial d’
Environnement de Mendoza, par le biais d’infrastructure de dilution de l’eau, œuvrent pour limiter la pollution saline
de l’eau du canal Pescara. Cependant, il s’avère que les phosphates y demeurent en grande quantité.
La
présente étude a ainsi pour objectif d’exposer les résultats du diagnostic qualitatif réalisé dans cette quatrième zone
en ce qui concerne les paramètres «phosphates» et «salinisation». Nous avions par ailleurs comme finalité d’alerter
les autorités et la population sur les conséquences que peut avoir cette pollution sur les rendements culturaux, la
qualité de vie, la santé ou l’environnement, et ce au moyen de nombreuses données récoltées sur le terrain et de
cartographies détaillées.