Programme Poster session 1 abstract 643
Vers une gestion intégrée des ressources en eau : le cas des territoires
arides de l’industrie phosphatière
Author(s): Graveline Nina, H. Gaboriau, S. Lanini,
Keyword(s): phosphate, gestion de l’eau,
réutilisation, Maghreb, outil d’aide à la décision,gestion intégrée
Article:
Poster:
Session: Poster session 1
Abstract L’industrie des phosphates, au cœur de l’économie du Maroc, de la Tunisie et de la Jordanie est
très consommatrice en eau (0,5 à 2 m3 / T de phosphate). Elle porte aussi le développement des régions arides et
semi-arides dans lesquelles elle est présente avec la recherche d’un équilibre entre la consolidation de l’industrie des
phosphates, la généralisation de l’eau potable et la pérennisation de l’agriculture irriguée. D’où une demande
croissante en eau face à des bilans ressources-besoins déjà critiques appelant des enjeux de gestion quantitative et
qualitative de la ressource et de la demande en eau. Les volontés politiques et économiques de développement
(mine, eau potable, agriculture) ne pourront pas s’appliquer sans recherche d’une gestion intégrée de la ressource en
eau et d’une optimisation de son allocation.
Dans ce contexte le projet El’maa (programme européen INCO,
Commission Européenne, DG Recherche) a pour objectif d’identifier, de développer et d’évaluer des solutions
technologiques (industrielles ou agricoles) ou bien économiques pour permettre le développement durable de ces
régions. Le travail a tout d’abord consisté à développer une méthodologie d’identification et d’évaluation des options
de gestion de l’eau via un ensemble d’outils pluridisciplinaires (modèles hydrogéologiques, expérimentations
agricoles et évaluations économiques). La première étape a consisté en la réalisation d’un état des lieux des
ressources et des besoins, ainsi qu’une analyse des interactions qui existe entre les différents usagers via la ressource
en eau. Ceci a permis de dégager les principaux enjeux de la gestion de l’eau dans la zone tel que le maintien du
niveau piézométrique, en baisse, des aquifères et la minimisation des impacts environnementaux ainsi que les
différents conflits d’usage, entre agriculture et mine par exemple. Ensuite un tableau estimatif des besoins à l’horizon
2030 a été dressé à la suite d’un exercice de prospective. Puis une sélection d’option de gestion a été réalisée en
concertation avec les experts de la mine, du secteur agricole et du secteur eau-potable-assainissement, pour chacune
des trois zones. Trois types d’options phares ont été dégagée : (i) l’optimisation du recyclage de l’eau au niveau de
la laverie et des bassins de décantation, (ii) la combinaison de ressources en eaux de surface et souterraine et (iii) l’
utilisation alternative des eaux usées municipales comme eau de procédé pour la laverie de phosphate. Les
descriptions techniques varient d’une zone à l’autre selon les caractéristiques de chacune des zones et des pratiques
minières. Un ensemble d’indicateurs hydrologiques (niveau piézométrique, qualité de l’eau etc.) et socio-
économiques (application possible des orientations nationales relatives au développement de l’eau potable,
dommage à l’agriculture etc.), ont été retenus en concordance avec les outils techniques développés dans le projet
(modèles hydrogéologiques et analyses coûts-bénéfices des options). L’ensemble des indicateurs seront repris dans
l’outil d’aide à la décision développé en fin de projet qui a pour objectif la prise en main, par les décideurs, des
éléments permettant d’évaluer les impacts de différentes options de gestion.