Programme  Poster session 3  abstract 565

VARIABILITE HYDROCLIMATIQUE ET SANTE : EXEMPLE DE LA DYSENTERIE ET DES DIARRHEES DANS LE FAUBOURG DE SOR A SAINT-LOUIS (SENEGAL)

Author(s): Moussa Mbaye(1-2-4), Gil Mahé(1), Eric Servat(1), Richard Laganier(2), Sylvain Bigot (3), Oumar Diop (4), J.F. Guegan(5)
1. HSM, UMR 050 (IRD)/UMR 5569 (CNRS) Université Montpellier 2 place Eugène Bataillon 34095 Montpellier - France 2. Equipe DYNMIRIS - UMR PRODIG 8586 CNRS, Université Denis Diderot Paris 7, 2, place Jussieu 75251 Paris cedex 05 - France 3. Institut

Keyword(s): Variabilité hydroclimatique, santé, vulnérabilité

Article:
Poster: abs565_poster.pdf
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Session: Poster session 3
AbstractAu Sénégal, la pluviométrie a

pour principal moteur le flux de mousson issu de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui induit une grande variabilité

climatique sur le plan spatio-temporel. Les fluctuations hydroclimatiques se manifestent soit par la sécheresse soit par

des inondations qui ont des répercussions rudes sur la vie socio-économique des citadins depuis maintenant plus de

trois décennies. Les pluies ont diminué fortement durant la période 1970-1993, puis depuis une dizaine d’année il y a

des occurrences plus fréquentes de pluies annuelles élevées, et dans le même temps les années sèches sont encore

très nombreuses. Une rupture nette est observée à partir de 1969 avec des moyennes respectives de 345 mm et

228 mm pour les séquences 1950-1969 et 1970-2005. Les déficits pluviométriques ont favorisé l’aménagement et

la mise en valeur d’anciens lits de marigots et de mares ; alors que le retour des hivernages pluvieux est

catastrophique à cause des inondations provoquées. Les pénuries d’eau potable dans les principaux espaces

urbanisés surtout dans les centres urbains secondaires deviennent accrues en période de sécheresse alors que la

qualité des eaux se dégrade en période d’inondation. Les pluies abondantes enregistrées récemment ont touché

presque toutes les villes sénégalaises, notamment Saint-Louis. Le risque d’inondation est notable dans cette

commune car les autorités ont toujours essayé de gagner de l’espace sur le fleuve par des remblais pour pallier la

forte croissance démographique. Le grand faubourg de SOR érigé en majeure partie sur ces remblais est menacé et

ce, bien que les autorités aient mis en place depuis 1995 des digues qui ceinturent toute la zone périphérique de

SOR. Cependant ces aménagements contribuent au piégeage des eaux de ruissellement. On assiste ainsi à une

multiplication des eaux stagnantes surtout dans les zones basses intra-urbaines. Plusieurs quartiers mal lotis et mal

aménagés sont inondés et souvent, sur une durée assez longue pendant la saison des pluies. Le manque d’

équipements socio-économiques mais surtout la faible couverture sanitaire constituent aussi des facteurs aggravant

les dommages et dégâts. Les réseaux d’évacuation des eaux usées et de ruissellement très mal entretenus et vétustes

sont mal adaptés à la croissance démographique. L’évaluation des impacts des variations hydroclimatiques actuelles

dans cette localité en terme d’exposition des zones urbaines aux maladies d’origine hydrique est par conséquent

primordiale tout comme la caractérisation des diverses stratégies déployées depuis l’échelle familiale jusqu’au niveau

de la Commune de Saint-Louis pour faire face à cette vulnérabilité. L’analyse statistique montre une bonne

corrélation entre les périodes d’inondations – consécutives à l’abondance pluviométrique et aux apports importants

du fleuve Sénégal – et les cas de consultations générales de dysenterie et de diarrhées dans les structures sanitaires

locales. Les quartiers densément peuplés (Diamaguene, Eaux Claires-Diaminar, Pikine) concentrent aussi plus de

60% des cas cliniques.

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