Programme Poster session 3 abstract 386
Appropriations du cadre de l’Association des Usagers des Eaux Agricoles
par les irrigants au Maroc:Analyse comparative de cas au Moyen Atlas et Moyen Sebou.
Author(s): Lahssan
Bekkari, Zakaria Kadiri
Mr Lahssan BEKKARI, marocain, ingénieur
agronome à l'INRA de Meknès (Institut National pour la Recherche Agronomique) poursuivant une thèse de
doctorat à l'Université Catholique de Louvain.
Mr Zakaria KADIRI, marocain, ingénieur agronome ayant
effectué
Keyword(s): Maroc, Association des Usagers des Eaux Agricoles, appropriation, Moyen Atlas,
Moyen Sebou
Session: Poster session 3
Abstract Au Maroc, les systèmes d’irrigation présentent une grande diversité. L’Etat est entrain de mettre
en place une nouvelle stratégie en matière de gestion des ressources en eau. Aussi, différents projets sont conduits
pour améliorer la gestion collective de l’irrigation. Ils se veulent participatifs et visent une prise en charge de la
gestion des réseaux d’irrigation selon un même modèle d’association d’usagers de l’eau agricole (AUEA). Aussi, l’
objectif de la présente communication est de voir comment ce modèle est-il utilisé par les irrigants dans différents
contextes. En effet, les sorts réservés à cette innovation institutionnelle sont multiples, allant du simple rejet à son
appropriation effective.
Des constats d’échec de transfert de gestion de l’eau d’irrigation (de l’État aux
Associations d’irrigants) ou de rejet des Association des Usagers des Eaux Agricoles (cas de systèmes d’irrigations
traditionnels) ont souvent été faits. D’où l’idée de nous intéresser à des cas de réussite où des Associations sont
entrain de prendre en charge la gestion de l’irrigation. L’objectif de la présente communication consiste à montrer
comment le modèle AUEA est approprié par les irrigants dans des contextes différents (moyenne hydraulique et
petite hydraulique).
Ce travail est basé sur des études conduites par les auteurs, dans le cadre du projet SIRMA
(Economie d’Eau en Systèmes Irrigués au Maghreb), dans deux contextes différents à travers des études de cas. Le
premier est celui de la moyenne hydraulique à travers le projet d’irrigation mis en place récemment (Projet Moyen
Sebou-Innaouen); les AUEA sont appelées à prendre en charge le système d’irrigation. Le deuxième concerne la
petite irrigation (irrigation paysanne), à travers des systèmes d’irrigation ancestraux en zone de montagne (Moyen
Atlas), ayant fait l’objet de projet d’aménagement par l’État. Dans ce cas, les AUEA sont appelées à remplacer les
organes de la gestion communautaire.
Il s’agit de déterminer les facteurs qui favorisent le processus d’
appropriation de l’AUEA comme forme organisationnelle par les irrigants. Les observations de terrain montrent que
les dynamiques institutionnelles en cours ont souvent pour origine des initiatives locales prises pour améliorer le mode
de gestion. Une fois appropriée, l’AUEA fonctionne différemment du modèle conçu.
L’idée principale est de
comprendre les processus d’appropriation observés chez certaines communautés d’irrigants. Puis, en déduire
certaines conditions nécessaires pour une réelle prise en charge du système d’irrigation par les agriculteurs.
Les
situations de rejet des tentatives de greffage des AUEA au sein des communautés d’irrigants sont également
observées. Elles présentent des illustrations des différences de conception et de logique entre les pouvoirs publics et
les populations locales.