IWRA Proceedings

AbstractCette étude réalisée par deux intégrants du Conseil Directif du Cachapoal, expose l´état de lieu de la gestion de l´eau, notamment de la qualité des ressources superficielles dans le bassin versant de la rivière Cachapoal, un exemple de gouvernance de l´eau en Chili. Nous souhaitons que cette expérience de partenariat public-privé inédite au Chili, soit une initiative à partager avec d´ autres pays, dépendant comme le notre de l´eau pour développer leur économie, basée sur l´ exploitation et l´ exportation de leurs ressources naturelles. Le bassin versant, situé au centre du pays avec 625.000 hectares de surface, concentre une population de 555.000 habitants. Sa principale rivière, le Cachapoal, de régime notamment nival, naît dans la Cordillère des Andes et finit dans le barrage « Rapel », parcourant 172 Kms. Les ressources hydriques sont destinées principalement à l´irrigation intensive et en moindre mesure, à la consommation industrielle, minière, humaine et à la production d´énergie hydroélectrique. Par ailleurs, le bassin reçoit les rejets d´eaux usées domestiques et industrielles, pour la plupart traitées. Les principaux pôles de développement économique de la région, les mines, l´agriculture et l´agro-industrie, sont fortement affectés par la disponibilité d´eau et par sa qualité. Pour cette raison, nous avons crée en 2001 le « Conseil Directif de la Rivière Cachapoal », accord signé par des acteurs publiques, privés et des usagers de l´eau, lequel a pour but d´établir un plan de gestion de la qualité des eaux superficielles. Le soutien financier est partagé par tous les partenaires. Par ailleurs, en tant qu´adhérents à l´accord, nous avons constaté la croissante pression de l´activité économique sur les ressources hydriques, autant superficielles que souterraines, et les effets du changement climatique. Ce dernier phénomène, menace notre territoire avec une désertification graduelle. Pour nous y adapter de meilleur façon, nous sommes en train d´ élargir l´accord, en incorporant des réseaux de monitoring de la variabilité des niveaux de la nappe phréatique et de la qualité des eaux souterrains. Au présent, notre meilleure réussite est le pilotage systématique de la qualité des eaux superficielles. Les données obtenues complémentent les antécédents historiques des institutions de l´ État, amplifiant le réseau du monitoring et mesurant de nouveaux paramètres, tout en permettant de construire le « Projet de la Directive Secondaire de Qualité Environnemental du Bassin Versant du Cachapoal ». Cette Directive, qui se mettra en place en 2008, a pour objectif de conserver et, si possible, d´améliorer la qualité environnementale actuelle des eaux superficielles du bassin, interdisant sa dégradation et, par conséquence, encourageant l´usage durable des ressources hydriques. À partir de cela, il sera obligatoire de respecter les standards de qualité fixés. Dans l´éventualité de dépasser quelques paramètres, il sera nécessaire de mettre en place des plans de prévention et de dépollution. Pour cette raison, le Conseil Directif a déjà entamé des actions préventives, conformant des groupes de travail par sous-bassins, caractérisés par les usages de l´eau et surtout par sa qualité. Chacun encourage des activités spécifiques de conservation du bassin et d ´éducation environnementale.