IWRA Proceedings

AbstractLa ville de Mohammedia a connu des inondations très graves en novembre 2002. Cette catastrophe était à la base d’énormes dégâts enregistrés au niveau du bassin versant de l’Oued El Malah. Parmi ces dégâts fut l’incendie de la grande raffinerie du Royaume (elle traite plus de 80 % des carburants du pays). Quel est le bilan, et quelles sont les perspectives cinq ans après cette catastrophe ?! Les mesures météorologiques enregistrées depuis la fin du 19ème siècle montrent un changement climatique significatif aussi bien au niveau de toute la plaine de la Chaouia que de l’ensemble l’Afrique du Nord. Changement établit au niveau des précipitations, des températures, … Un changement, anthropique cette fois ci, beaucoup plus significatif est enregistré au niveau de l’infrastructure et de l’aménagement précipité du territoire. A ces dynamiques, s’ajoutent la poussée démographique très galopante depuis les années cinquante du siècle dernier (les marocains représentaient cinq millions d’habitants vers 1900 contre environ trente six millions aujourd’hui). Cette dynamique démographique, dans un milieu naturel très vulnérable, et face à des problèmes de logement, des spéculations foncières, de l’aménagement du territoire «peu» contrôlé, … explique dans une large mesure les dégâts enregistré (… incendie de la raffinerie SAMIR) suite à des inondations (eau et boue) de novembre 2002. Les habitants de la ville de Mohammedia, surtout ceux résidant la partie basse de la ville, sont soucieux de savoir s’ils sont aujourd’hui à l’abri des risques similaires, voire pire, que ceux enregistrés entre les 25 et 26 novembre 2002 !?